MICHELE BENHAIM, INITIATRICE DE LA BIENNALE PSYCHANALYSE ET CINEMA

 

Michèle BENHAIM

Psychanalyste, scénariste, auteur de théâtre

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PSYCHANALYSE

Professeur 1ère Classe des Universités (AMU)

Recherches internationales : Brésil, Chili, Vietnam, Athènes

Recherche : Responsable de l’axe 2 du LPCPP : « Ce que les élaborations actuelles de la psychanalyse de l’enfant et de l’adolescent éclairent des problématiques contemporaines, dans les champs psychopathologiques et psychosociaux »

Sous-Programme 1 : Apports des théories psychanalytiques actuelles sur le bébé et l’enfant, en particulier dans l’évaluation des interactions familiales, sociales et culturelles. L’accent sera prolongé sur la constitution subjective de l’altérité.Sous-Programme 2 : Apports des théories psychanalytiques actuelles sur l’adolescent, en particulier en lien avec les symptômes contemporainsSous-Programme 3 : Compréhension psychanalytique des phénomènes liés à la modernité : mondialisation des échanges, précarités et marginalisations culturelles, généralisation des conduites addictives, modification des organisations familiales, radicalisation des adolescents et jeunes adultes, phénomènes multiples de ségrégation.

Auteur de 10 ouvrages, dont un Préfacé par Simone Veil, « Sida, luttes à vif « en 1994,  et dont le dernier en 2017 a eu le Prix Œdipe 2017 : « Les Passions  Vides, chutes et dérives adolescentes contemporaines », Erès, et un à paraître en 2020 : « Cinéma, art et psychanalyse : questions politiques contemporaines. »

Auteur de 17 chapitres d’ouvrages, de 47 articles et d’un DVD

CINEMA ET THEATRE

Direction et animation du Séminaire Master 2 et Doctorat AMU « Cinéma et Psychanalyse » depuis 2017

Scénario long métrage : 9h de l’après-midi (en attente de production)

 Théâtre : 13 Novembre (Revue Les Archers), Théâtre Toursky, Marseille (en attente de mise en scène)

Direction d’un ouvrage collectif : « Cinéma, art et psychanalyse : questions politiques contemporaines », à paraître

Jury au Festival de Lorquin Documentaires sur la Santé mentale (2020)

Création du même Festival à Marseille avec Jacques Dupont-Dusquesnes, France 3, Le Sud (en cours)

Projet de 2 documentaires : La folie des rues à Marseille, La psychothérapie institutionnelle qui s’ignore à l’Hopital Psychiatrique de Nha-Trang au Vietnam

2ème Biennale Interdisciplinaire Cinéma et Psychanalyse : Ethique, Esthétique, Politique

pellicule.jpgL'argument

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Le colloque vise à tenter de résoudre la contradiction entre éthique et esthétique dans le cinéma contemporain. Seront évoquées les problématiques de la toute-puissance de l’Image, des traumatismes (faisant suite et s’inscrivant dans les colloques et travaux de recherches internationales menées en collaboration avec le Chili, le Brésil et le Vietnam), la question de l’ »irreprésentable » dans ses dimensions historique, philosophique et psychanalytique, L’irreprésentable désigne ce qui échappe à l’ordre de la représentation, et ce, de deux manières : d’une part, quelque chose est irreprésentable a priori, du fait d’attributs intrinsèques comme l’extrême brutalité́, ou du fait de son appartenance au Réel au sens lacanien, catégorie qui s’oppose au Symbolique ; d’autre part, quelque chose peut être irreprésentable a posteriori, du fait d’une occultation politique et idéologique délibérée.

Au cinéma, les deux aspects s’entremêlent en réalité́. L’impossibilité́ de la représentation réside à la fois en la chose elle-même mais aussi dans la situation qui l’entoure. D’où une variante de la question : si quelque chose est impossible à représenter, en quoi consiste cette impossibilité́ ?

Est-ce irreprésentable a priori, en raison de certains attributs comme la cruauté́ ? Est-ce irreprésentable a posteriori, en raison de certaines conditions historiques et politiques qui, éventuellement, peuvent être surmontées ?

Nous examinerons comment le cinéma contemporain affronte cet impossible. Ainsi, il y a des choses irracontables et traumatiques, elles constituent pourtant une partie cruciale de la vie des gens, et nous nous demanderons si l’image ne permet pas, par définition, de sublimer, de sortir du réel et alors de représenter ce trauma.

Sera développée la question du rapport au corps. Renonçant à l’ambition de représenter l’irreprésentable, certains artistes créent et disposent divers dispositifs représentatifs qui s’avèrent corporels. Ils souhaitent que ceux-ci puissent toucher le corps des spectateurs et enclenchent une irruption du réel, pour que chaque spectateur puisse rencontrer son propre réel irreprésentable.

Selon le discours psychanalytique, l’irreprésentable en tant que trauma sensoriel est refoulé et non symbolisable dès l’origine.

Le discours politique, lui, souligne l’effet secondaire de l’exclusion de la parole qui rend quelque chose irreprésentable. Dans une dimension politique, l’acte de représenter désignerait celui de segmenter le réel.

Antagonismes ? toute esthétique n’est pas éthique mais peut-être que toute éthique est esthétique ? c’est ce que nous tâcherons de mettre en lumière.

Notre société́ contemporaine souffre de la prolifération de paroles et d’images stériles, ainsi que du traumatisme dissimulé, voire refoulé. Le témoignage en est difficile, la représentation en est impossible, mais certains réalisateurs s’attellent à cette tâche et se servent de l’irreprésentabilité comme moteur de leur travail

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